Battle de poésie : dans un puits de lumière à deux pas d'un grand chêne
Dans un puits de lumière à l’abri d’un grand chêne
Ou dans un cabanon sous un pin parasol ?
Vit Méphisto le diable
Noir avec de grands yeux
Verts comme des opales
Que je voudrais crever
De mes griffes acérées
Car ce corniaud bâtard
Qui règne sur le bois
A bondi sur mon dos
M’a arraché les poils
Avec ses dents de loup.
J’ai la lèvre fendue
Et la patte qui tremble.
J’ai crié « Au secours »
Mais il était trop tard
Le traitre était caché
Derrière un tas de pierres.
Il se croit invincible
Mais je l’aurai un jour ! Je l’aurai.
J’ai dit à ma maîtresse
Venge-moi s’il te plait
Fais régner l’ordre ici
Et d’un coup de balai
Renvoie-le aux orties
Pendant que je sommeille
Dans mon panier douillet
Réparant mes blessures
Jouant de l’œil mouillé
Pour qu’on me plaigne un peu…
C’est bien dur les vacances, le danger est partout.
La liberté c’est bien mais surtout dans les livres.
J’aime mieux mon panier
Missie, 22 mai 2016
FETE CHEZ LE PETIT PEUPLE
Dans un puits de lumière à deux pas du grand chêne
Venant tous de loin tout au fond de la plaine
Les lutins et les fées s’apprêtent tout joyeux
Ils préparent la fête de leur reine en ces lieux
Tout de brume vêtue sur ses ailes d’argent
Scintillante et fragile comme du vif argent
Sur son trône tout en perles munie de sa baguette
Elle est là, elle s’apprête être reine de la fête
Les elfes de leurs lyres les tiennent sous le charme
Les fées aux yeux qui brillent laissent perler une larme
Peuple de la forêt qui chante et qui danse
Balancements, têtes penchées, ils sont en transe
Une fois par année viennent honorer leur Reine
S’inclinant devant elle, la belle magicienne
Simonne Mai 2016
Dans un puits de lumière,
À deux pas d’un grand chêne
Galets sur la rivière,
Là, ils flottent sans peine.
Doucement la nuit vient,
Et un fantôme glisse…
Sans voir les batraciens,
Le puits tel un calice,
Protège une faune,
Réservé aux rêveurs…
On y voit un béjaune,
Espérant la douceur.
J’en rêve d’autant plus,
Du monde disparu.
Elisabeth INTROLIGATOR
Dans un puits de lumière à deux pas d’un grand chêne
On entend comme un cri, de joie et non de haine.
Le suaire abandonné, solitaire débris
Souhaite ingénument du repos à l’esprit
Qui à vau l’eau dérive allant vers l’océan
Où il arrive enfin, assis sur son séant.
Invisible pour tous et les sens en éveil ;
Près de lui, des trésors enfouis, maintes merveilles !
Son avenir est là, sa peine il l’a vaincue.
Il n’ira plus hanter les lieux où il vécut.
Reposant sur le sable, il n’a pas la bévue !
Trois petits galériens et trois petits galets.
Rien d’autre n’importait, son bonheur est complet !
Il veillera sur eux, toujours à leur insu.
Béatrice, 18 mai 2016
La puce et le pigeon
Un jour de disette, une puce cherchait à se faire de la galette
Sans pour autant s’échiner au boulot.
Elle se para de ses plus beaux atours et partit à la chasse aux pigeons.
Elle s’installa dans un puits de lumière
A deux pas d’un grand chêne et se mit à sangloter
J’ai perdu ma bourse qui me donnera une piécette ou un ticket de bus ?
Un pigeon qui passait par là s’inquiéta du sort de la belle
Oh là, lui dit-il, pourquoi tant de chagrin ?
J’ai besoin de 2 euros ou d’un ticket de bus pour retrouver mon logis
Le cœur sur la patte, le pigeon lui tend un ticket de bus
Un ticket, vous n’y pensez pas s’insurgea la belle. Vous n’êtes qu’un radin. Je vais vous piquer.
Si vous aviez vraiment perdu votre bourse, vous auriez pris ce ticket. Vous tentez de m’escroquer.
Le pigeon s’envola laissant la belle dépitée et sans le sou.
Le pigeon n’est toujours celui que l’on croit.
Mireille HEROS
20 mais 2016
Le fabuleux festin
Au cœur de l’édifice, dans un puits de lumière
A deux pas d’un grand chêne
Je suis dans la prière.
La haute tour lanterne en son beau bois d’ébène
Au-dessus du transept
Inonde les adeptes
D’une clarté légère et pourtant diluvienne !
Dehors, le chêne, en force et majesté
Défend de la nature,
La fragile beauté !
Et nous, quelle chance avons-nous, heureux humains,
De pouvoir apprécier en un même jardin
Les produits réunis d’un fastueux festin :
Le goût du spirituel,
L’amour du temporel !
Francine Quiroga
Vendredi 20 mai 2016
Suite de « Puits de Lumière »
D’un puits de lumière à deux pas d’un grand chêne
Les rayons d’or éblouissants qui se déchainent
Entourent trois galets posés sur la rivière
Danse du diable sarabande de sorcière
Un fantôme glisse furtivement sur l’eau
Je l’aimais d’autant plus qu’avec son beau chapeau
Il embaumait le bon pain d’épices doré
Ca galérait fort sur les ondes parfumées
Et les glands du grand chêne se la coulaient douce
A deux pas d’un puits lumineux sans se faire de mousse
Va que je te pousse, que je t’emmène au loin
Rassemble-toi saute par-dessus le lointain
Marie-Claude
23 mai 2016
C’est un rêve irréel, dans un puits de lumière,
On voit, posés sur l’eau, trois tout petits galets…
Bordée par la forêt, coule la rivière.
C’est le calme partout, comme dans un ballet,
Dix petits lutins bleus s’amusent sous le chêne.
Puis le soleil descend, on n’entend aucun bruit,
Lentement, apparaît une ombre sous le frêne,
Un fantôme léger qui glisse dans la nuit.
Le décor est si beau, je souhaite qu’il persiste…
J’en rêvais d’autant plus dans ce décor si frais,
Mais le réveil est là, point n’en veux, je résiste !
C’est tellement plaisant…pourtant, ce n’est pas vrai.
Elisabeth INTROLIGATOR