Battle de poésie : sur mon épaule, un papillon s'est posé
Le papillon
Sur mon épaule un papillon s’est posé
Il m’a dit, j’étais chenille dans le jardin
Me régalant de chou vert et de laitue
Pour amis les escargots aux cornes pointues
Ils se promènent les jours de pluie
J’avais très peur des hérissons
Plein de piquants n’hésitaient pas à me croquer
Puis un jour m’entourant de soie
Je suis devenue chrysalide
Bien au chaud dans mon doux cocon
C’est l’heure de la transformation
Chenille devient Papillon
Fleurette aux ailes multicolores
Virevoltant de fleur en fleur
Leur offrant à toutes le pollen
Créant la beauté des jardins
Simonne Juin 2016
Le papillon de Francîne
Sur mon épaule un papillon
S’est posé et m’a dit :
Puis-je demeurer ici ?
Peut-on dire « non » au papillon ?
Je le sentais près de mon cou
Murmurant mille choses ….
On aurait dit une rose
Qui, d’un mouvement très doux
Secouait ses pétales !
Je n’ai rien compris au discours,
Trop de bruit aux alentours,
Mais c’était un régal !
Ses petites ailes me chatouillaient
Il était couleur jaune et ambre.
Parfois, encore, j’en tremble !
Il était beau comme un œillet !
Francîne
Mardi 7 Juin 2016
La légende des trois galets
Sur mon épaule, un papillon s’est posé
Et m’a dit, je cherche trois galets
Posés sur l’émeraude de tes eaux.
Ils étaient mon cœur d’attache
Quand j’avais froid,
Ils réchauffaient mes ailes de leur douce amitié
Quand j’avais le cœur gris,
Ils m’invitaient à une balade
Sur le piano de Debussy
Et je dansais avec la lune, mon amie.
Quand une épuisette s’approchait,
Ils se faisaient caméléon
Et repoussaient les chasseurs de papillons.
Ils étaient mes compagnons de route des bons et mauvais jours.
Que vais-je devenir sans eux ?
Suis-je condamner à errer
Comme un fantôme qui glisse dans la nuit
A la recherche du temps perdu ?
Toi la fée des ondes aurais-tu oublié tes pouvoirs magiques ?
Sèche tes larmes, joli papillon.
Tes amis se sont enfuis dans la plume des poétesses
Et se sont damnés pour de beaux alexandrins.
Ils sont entrés dans la ronde des fantômes
Pour jongler avec les flocons de lune.
Puis se sont embrasés pour des feux follets fleurant le pain d’épices.
Ils ont joué les chevaliers servants
Quand ils ont rencontré Méphisto
Un matador de gouttière.
Ce macho martyrisait Missie
Une jolie poétesse, jalouse de sa liberté.
N’écoutant que leur courage
Ils ont pris les armes
Et chassé l’intrus avec un lance-pierres.
Leur course s’est achevée à Pont Aven
Où dix lutins bleus à lunettes
Les ont invités à bord
D’une bouteille d’Orangina
Pour une odyssée sous-marine.
Ce qui devait arriver arriva
Ils tombèrent éperdument amoureux
D’une anémone des mers
Parée de pétales d’un blanc immaculé
Devant tant de pureté
Nos trois galets
Ont pris les attributs des coraux
Et se sont installés sur une barrière en Australie.
Mireille HEROS
2 juin 2016
Papillon
Sur mon épaule, un papillon s’est posé et m’a dit :
Vois comme le printemps est beau, fais comme moi, profite des beaux jours, envole-toi dans tes rêves.
Regarde, dans le ruisseau, trois petits galets naviguent sans voile et sans moteur.
Les elfes dansent avec les lutins et le grand chêne protège de son ombre ceux qui s’aiment.
Moi, le papillon, j’en rêvais d’autant plus de ce printemps qu’il me semble ô combien trop court !
Alors, j’ai mis mes plus beaux atours pour séduire les belles.
J’en connais, tapies au fond de la mer, que l’on nomme anémones de mer. Si tu savais comme elles sont parées !
Comme moi elles portent les plus resplendissantes couleurs du monde.
Sur ce, le papillon a quitté mon épaule pour prendre son envol et disparaître dans les cieux.
Marie-Claude Antoine
4 juin 2016
L'effet papillon
Un papillon s’est posé sur mon épaule et m’a dit :
«Regarde- moi bien droit dans les ocelles,
Si tu étais poète, de l’émotion que je te procure naîtraient des vers , Naîtraient des vers
car mes couleurs seraient pour toi source d’inspiration.
Tu inventerais des mots pour vanter mon éclat.
Si tu veux garder le souvenir de notre rencontre
Ne t’avise pas de m’attraper dans un filet
pour m’épingler comme un trophée,
car vois-tu un simple battement de mes ailes
peut changer le monde. »
Sur ces mots énigmatiques la fleur céleste sans tige
déployant ses éventails moirés de velours chamoisé
recouverts de poussière d’étoile prit son envol
pour aller butiner et lutiner, batifolant de galet en galet.
Béatrice, 3juin 2016