Oh, ces canards ! par Annie Leroy
Le premier jour de foire
Pour ouvrir le « bazar »
Défile la fanfare
De la Place de la Gare
Où nous avons rancart
Où chacun se prépare
Et jusqu’au Grand Boulevard
Qui longe les remparts
Refuge des banlieusards.
Alors, tous ces lascars
Silencieux ou braillards
Leurs instruments emparent
Se rangent et démarrent
Derrière leur étendard
Porté par un moutard
Le chef, sans crier gare,
Exprime du regard
Que, lui, tient la barre
Et que chacun, dare-dare,
Serve, avec égard,
MENDELSSOHN ou MOZART
Il rugit, en pétard,
Au garçon en retard
« Pourquoi viens-tu si tard ? »
Mais, enfin, il repart
(Sans s’arrêter au bar !)
Emmenant ses jobards
Tout droit, jusqu’à la mare :
C’est le lieu où s’égarent
Musiciens… vos canards !!!