Le lit cagibi par Marie-Claude Antoine
C’est un couchage, sous l’escalier qui monte au grenier, mais il est clos de portes qui ressemblent à celles qui séparent les pièces de la maison.
Ce n’est pas le lit breton puisque nous sommes en Auvergne.
Le lit cagibi a un sommier composé de planches ; par-dessus, on a posé une paillasse de feuilles et sur cette paillasse de feuilles une autre emplie de grosses plumes.
Le duvet des oies est bien trop précieux pour qu’on ne le gaspille pas de la sorte.
Quand vous secouez vos paillasses, c’est assez drôle, tout le contenu descend à vos pieds.
Les draps sont drus, souvent rapiécés par de grands carrés de toiles, un peu plus neuves, qui grattent les jambes et les bras.
J’étais petite quand j’ai couché dans le cagibi alors mes parents ne l’ont pas fermé car j’aurais eu peur.
Et puis, maman m’a dit que les bruits que j’entendais étaient ceux de la cavalcade des chats dans le grenier…
Marie-Claude Antoine nov.2020