Un confinement qui dure, qui dure par Annie Leroy
Cinquante-cinq jours, pas un de moins :
On n’en verra jamais la fin !
Et, pour aller en commission,
Il nous faut une attestation.
Pas moyen d’aller visiter
Les voisins vivant à côté,
Ni les membres de sa famille.
C’est du temps d’amour qu’on nous pille !
Pour, soi-disant, faire du sport,
Dès qu’on a mis le nez dehors,
Un kilomètre, à tire d’ailes,
On ne doit dépasser. Cruel
Fil à la patte qui limite
Nos ambitions et dynamite
Tous projets, relations sociales,
Socle de vie fondamental.
Pour les postillons éviter,
Sur le visage, on doit porter
En tissu, ou autre matière,
Un masque ! Las, quelle misère…
Bien sûr, à peine « déconfinés »
Quelques-uns en ont profité !
« C’est très mal – dit le Président –
« Reconfinons » pour un moment ! »
Dans l’attente de ces vaccins
Qui nous rendront, peut-être, sains ?
Dans la mesure où notre Chef
Saura en acheter bésef !
(Annie Leroy, le 2/12/2020)